Quelles sont les alternatives au chrome dur ?

Utilisé depuis longtemps dans l’industrie, le chrome dur comporte de nombreux avantages. Polyvalent, il garantit à la fois une très grande résistance à l’usure et à la corrosion et possède de très bonnes propriétés de frottement. En revanche, si sa fabrication semble également très économique, elle nécessite certaines précautions sur le plan environnemental. Les produits finis ne présentent aucun danger, mais la production doit tenir compte du traitement des effluents. Le moment semble donc venu de trouver des alternatives au chrome dur et le groupe THERMI LYON en propose trois : les dépôts sous vide, la nitrocarburation post-oxydée et le traitement Thermi SP sur des aciers inoxydables.

Pourquoi chercher des alternatives au chrome dur ?

Le chrome dur s’emploie depuis des années en raison de sa polyvalence et de son efficacité. Cet élément s’avère particulièrement performant et sa production demeure très intéressante sur le plan financier. Il affiche une très bonne résistance à l’usure ainsi qu’à la corrosion et possède également d’excellentes propriétés de frottement, c’est pourquoi il sert fréquemment dans la fabrication de tiges de vérins, par exemple.

Une question environnementale

En réalité, la problématique du chrome dur ne concerne pas ses performances techniques mais plutôt sa production. Si les pièces finies ne présentent absolument aucun risque pour la santé, la fabrication du chrome dur, en revanche, implique de manipuler des éléments impactant les professionnels, en particulier le chrome 6 hexavalent. . De ce fait, l’utilisation du chrome dur (hexavalent) fait désormais l’objet d’une réglementation européenne stricte, connue sous le nom de REACH. Signifiant littéralement Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals, celle-ci a pour but de surveiller la fabrication et l’emploi de certaines substances chimiques au sein des industries européennes.

Des problématiques environnementales

La réglementation REACH concerne aussi le chrome dur hexavalent à cause de son impact environnemental. Encore une fois, si les produits finis ne présentent aucun danger, la production de chrome dur hexavalent génère la formation d’éléments toxiques qui nécessitent un traitement spécial avant d’être rejetés. La gestion de ces effluents représente aussi un processus délicat.

3 solutions possibles pour remplacer cet élément

Dans la mesure où la fabrication du chrome dur peut causer des problèmes de santé et à l’environnement, il semble judicieux de chercher dès maintenant des alternatives. S’il n’existe pas encore de solution aussi polyvalente et efficace que le chrome dur, le Groupe ThermiLyon propose déjà trois méthodes de traitements thermiques ou dépôts sous vide permettant d’obtenir des propriétés similaires, à choisir en fonction de l’utilisation finale des pièces.

Les dépôts sous vide

L’une des premières solutions possibles pour remplacer le chrome dur consiste à recourir à un traitement par dépôt sous vide. Dans ce cas, on utilise notamment des nitrures de chrome, qui améliorent la résistance à la corrosion. Cette méthode demeure assez universelle et renforce aussi la dureté des pièces. En effet, un acier traité avec un dépôt sous vide peut afficher une dureté allant jusqu’à 1 800 Vickers, contre seulement 900 dans le cas du chrome dur. De ce fait, le dépôt sous vide peut tout à fait convenir dans la plupart des situations. Il montre cependant quelques limites si les pièces finales ont besoin d’un traitement en profondeur, car la protection formée ne peut atteindre que 3 microns d’épaisseur maximum.

La nitrocarburation post-oxydée THERMI(r)-NITROX

La nitrocarburation fait partie des traitements de diffusion à base d’azote et de carbone, et sa version post-oxydée comporte encore plus de ce dernier élément chimique. Contrairement à la méthode précédente, celle-ci atteint une plus grande profondeur sous la surface des pièces, auxquelles elle confère également une très bonne résistance à la corrosion et à l’usure. La nitruration post-oxydée peut donc tout à fait remplacer le chrome dur, mais ne s’adapte qu’aux aciers de construction. Elle convient tout à fait aux tiges de vérins évoquées plus haut, par exemple, à condition que sa présence n’endommage pas les joints en caoutchouc présents dans le système.

L’acier inoxydable traité à la place de l’acier chromé

Une dernière alternative possible consiste à remplacer le chrome dur appliqué sur un acier par l’emploi d’acier inoxydable traité, qui bénéficie d’une meilleure résistance à l’usure et à la corrosion. L’acier choisi peut ensuite recevoir un traitement comme le Thermi-SP, qui participe aussi à renforcer les propriétés tribologiques des pièces, c’est-à-dire à diminuer le coefficient de frottement ainsi que le risque de grippage fortement.

L’arrivée de la réglementation REACH et la révélation des problématiques liées à l’utilisation du chrome VI obligent les industriels à chercher des alternatives à cet élément chimique. Il s’agit d’un nouveau défi que le groupe Thermi Lyon a choisi de relever avec ses clients, et qui lui a d’ailleurs ouvert de nouveaux marchés. Parmi nos trois solutions disponibles figurent les dépôts sous vide, la nitrocarburation post-oxydée et le traitement Thermi-SP appliqué sur des aciers inoxydables.